A LA UNECONCERTSFESTIVAL

Hellfest 2025 : Live report – jour 4 (dimanche)

Dernier jour…enfin !!! Le Hellfest 2025 entame sa dernière ligne droite ce dimanche 22 juin et notre marathon infernal touche à sa fin. On ne va pas se mentir : l’enthousiasme est intact mais les corps commencent à accuser le coup après trois journées aussi intenses que brûlantes. La journée s’annonce chargée avec pas moins d’une douzaine de concert à voir jusqu’au feu d’artifice final. Ce dimanche, la scène moderne est à l’honneur, avec les uppercuts sonores de Lorna Shore, Falling in Reverse ou Motionless in White, mais aussi l’inclassable Cypress Hill. Côté tête d’affiche, c’est la nouvelle incarnation de Linkin Park, menée par Emily Armstrong, qui referme cette 18eme édition. Notre journée démarre dès 10h30. On sait qu’on ne va pas chômer mais surtout on compte bien en profiter jusqu’à la dernière note.

THE CHAINSAW MOTEL – Mainstage 2 – 10h30

Check-in matinal au son de la tronçonneuse

À l’image du film culte de Tobe Hooper et Kim Henkel, le duo de l’Ouest se mue en Leatherface et vous attaque sans sommation. Un son frontal, massif, qui se rapproche le plus du Nu-Metal et qui vous terrasse dès les premières secondes.
Romain (guitare/chant) et Orel (batterie) ouvrent avec « Shard of hope ». La fosse, encore engourdie par le matin, se réveille immédiatement : ça headbangue de part et d’autre ! Il faut dire, chacun de leur morceau a un je-ne-sais-quoi qui nous interpelle : refrain catchy ? Rythmique endiablée ? Le timbre de la voix claire de Romain ? Un petit côté mélodico-mélancolique ? Enfin, bref, surement un bon mélange de tout cela. Dans la même veine abrasive, le duo enchaîne sur « Deaf God » puis « Head Out« , dont la voix de Romain sur le refrain nous rappelle celle de Jonathan Davis.
Avant le quatrième titre « As above so below », Romain prend un instant pour remercier Orel de l’avoir attendu et soutenu après son AVC, ainsi que sa compagne – présente dans le public – sans qui il ne serait pas sur cette scène. Un moment touchant, accueilli par des applaudissements .
« Down the row » amène une lourdeur à la KORN et sur le final « YMMS » un circle pit éclate : le public est enfin réveillé !  Ambiance poisseuse, riffs abrasifs et tension permanente. THE CHAINSAW MOTEL distille un rock sombre et cinématographique a retrouvé sur leur album King of Misery.

CALCINE – Warzone – 11h05

Réveil hardcore façon coup de poing

Pour ouvrir ce dimanche sur la Warzone, le Hellfest a sorti l’artillerie lourde. CALCINE, formation parisienne née pendant le confinement, débarque avec un seul objectif : vous secouer les cervicales. Au chant, Stef hurle avec une puissance brute qui nous percute de plein fouet. Si vous n’étiez pas encore réveillé, son cri initial a eu l’effet combiné d’un café noir, Red Bull, Guronzan !

Niveau instruments, on retrouve une formation classique, une guitare, une basse et une batterie, qui livre un Hardcore nerveux et percutant, teinté de Metal. Leur premier album Common Love Common Nausea, sorti en juin 2024, avait déjà montré leur aptitude à mélanger rage et richesse musicale. En live, c’est une autre histoire. Tout est plus frontal, plus viscéral… plus bagarre.

Sur scène, les riffs tranchent, la rythmique cogne et les breaks déclenchent les premiers 2-step de la journée. Lorsque la chanteuse demande le premier circle-pit le public ne se fait pas prier. Et là, dans ce tourbillon deux gars déguisés en  dinosaures font sourire toute la fosse. Sur la Warzone, CALCINE vient de lancer la dernière journée du Hellfest comme un coup de poing au visage… et on en redemande.

BLOOD COMMAND – Mainstage 2 – 11h40

L’Adidas-core en robe rouge étincelante

À l’heure où certains profitent déjà de leur pause déjeuner, la Mainstage 2 se transforme en terrain de jeu survolté grâce aux Norvégiens de BLOOD COMMAND. Leur style ? Un improbable mélange de Punk, Hardcore et Pop sucrée, le tout badigeonné d’une esthétique « Adidas-core » assumée. Entre les survêtements flashy et les chaussettes montantes, la marque aux trois bandes est presque une seconde peau, incarnée à merveille par Nikki Brumen. La frontwoman australienne débarque vêtue d’une robe rouge à paillettes aussi scintillante que son énergie est explosive. Dès les premières secondes, elle est partout : surexcitée, bondissante, exigeant des circle pits, des walls of death et une énergie totale du public.

Son attitude est un mélange d’anarchie pure et de contrôle millimétré. Entre roulades, déhanchements, gestes provocateurs et hurlements post-hardcore, elle transforme chaque morceau en déflagration.
La setlist, axée sur leurs dernières sorties, enchaîne les uppercuts avec « Ctrl + Art + Delete » en ouverture, « Cult drugs » ou encore « Heaven’s hate ».
Moment d’anthologie : Nikki se jette littéralement dans le pit pour interpréter « We could be heaven », micro à la main, portée par les spectateurs. Un instant de communion totale, où la frontière entre scène et public disparaît complètement.

Le final, sur « A Villain’s monologue » puis « Cult of the new beat », achève la Mainstage 2 dans un chaos dansant. À chaque titre, le groupe prouve qu’il peut allier brutalité, groove et une bonne dose d’autodérision.

ASHEN – Mainstage 1 – 12h15

Une première en Mainstage pleine de surprises

ASHEN ne se contente pas d’ouvrir la journée : ils la font exploser. Les Parisiens, qui ont récemment repoussé la sortie de leur premier album Chimera au mois de septembre, n’en affichent pas moins une confiance et une maturité scénique impressionnantes. Leur Metal moderne, technique et incisif, déferle sur le public entre riffs compressés et rythmiques dévastatrices. Clément, frontman charismatique et infatigable, arpente chaque centimètre de l’avancée de scène, galvanisant les premiers rangs, hurlant ses refrains le regard planté dans les yeux des fans.

Et puis survient le moment que personne n’avait vu venir : Will Ramos, chanteur iconique de LORNA SHORE, lunettes en forme de cœurs vissées sur le nez, déboule sur scène pour un featuring dévastateur. La double attaque vocale transforme la fosse en champ de bataille, entre circle pits et walls of death. L’anecdote veut que la rencontre entre ASHEN et Ramos remonte à deux ans, lors d’une date lyonnaise où le groupe parisien avait partagé l’affiche avec LORNA SHORE. Depuis, un lien s’est tissé… et ce Hellfest a scellé la connexion.

Le set réserve aussi quelques surprises, comme cette reprise électro-metalcore de « Smells Like Teen Spirit » qui déroute avant de fédérer la foule dans un chant collectif. Les derniers morceaux – dont le tout frais « Cover me red » – emportent tout sur leur passage. ASHEN ne joue pas encore en tête d’affiche mais aujourd’hui ils en ont eu l’envergure.

BLACKGOLD – Mainstage 1 – 13h35

Résurrection du Nu-Metal en noir et or

Le Nu-Metal n’est pas mort, il brûle toujours… et BLACKGOLD vient de lui offrir un coup de jeune explosif. Avec leur esthétique noire et or et un style qui rappelle l’âge d’or de la fin des années 90, l’équipe déboule sur scène avec une conviction rare et une fraîcheur qui met tout le monde d’accord. Riffs bodybuildés, scratchs omniprésents, groove imparable et flow à la fois dansant et enragé : tous les ingrédients sont réunis pour un pur moment de défoulement collectif.

Dès « Sound of the underground », le public est happé dans l’univers du groupe. « On another level » et « Social Blackout » confirment que BLACKGOLD maîtrise la recette, oscillant entre passages lourds et refrains fédérateurs. Il fait déjà bien chaud et leurs titres font grimper la température car ils nous rappellent à tous pourquoi on a aimé le Nu-Metal à ses débuts : cette énergie brute et cette insolence sonore. L’ambiance atteint un sommet sur leur reprise de « I ain’t goin’ out like that »  des CYPRESS HILL qui jouera ce même titre sur cette même scène quelques heures plus tard.

Ils clôturent avec « Boogeyman », morceau coup de massue qui laisse la foule épuisée mais euphorique. Entre nostalgie assumée et modernité maîtrisée, BLACKGOLD ne se contente pas de ressusciter un genre : ils le font danser, groover et rugir à nouveau. Ce Hellfest vient peut-être de trouver son nouveau champion Nu-Metal.

LORNA SHORE – Mainstage 2 – 16h00

Le deathcore sympho devenu géant

Il y a deux ans, on les voyait sous l’Altar avec une fosse survoltée. Depuis, leur succès a explosé et voilà que LORNA SHORE foule aujourd’hui la Mainstage 1 du Hellfest 2025, confirmant leur statut d’incontournable du deathcore. Un pari osé en pleine après-midi, face à un public en partie acquis à Linkin Park, mais dès les premières secondes de « Sun//Eater », le doute est balayé. La déferlante américaine est bien là pour tout écraser.

Blast beats frénétiques, orchestrations dignes d’un film d’horreur, breakdowns abyssaux… Le mur sonore est total, porté par un Will Ramos toujours aussi fascinant. Lunettes rétro sur le nez, sourire en coin, il alterne hurlements d’outre-tombe et interactions complices avec le public, lançant même un « Je veux voir le bordel ! » dans un français parfait. Il n’aura pas à insister : circle pits, walls of death et marée de slamers s’enchaînent.

La setlist est taillée pour frapper fort : « Cursed to die », leur nouveau single « Oblivion » magistral de 8 minutes, l’incontournable « To the Hellfire » puis le triptyque « Pain Remains », véritable fresque musicale où se mêlent rage et mélancolie orchestrale. Derrière, Austin Archey délivre ses blasts métronomiques avec une aisance insolente, tandis qu’Adam De Micco et Andrew O’Connor tissent leurs riffs et harmonies au milieu de ce maelström.

LORNA SHORE réussit le tour de force de transposer son univers sombre et dense sur une scène aussi vaste, sans rien perdre en intensité. Le public en ressort lessivé, le sourire aux lèvres, conscient d’avoir assisté à l’une des claques du week-end. Une ascension fulgurante… et à ce rythme, difficile d’imaginer jusqu’où ils peuvent encore aller.

SHAÂRGHOT – Temple – 16h50

Une apocalypse industrielle en temps réel

Sous la Temple, il n’y a plus un centimètre carré d’air libre. La tente est saturée, moite, bouillonnante. Bien avant que le premier sample ne résonne, la foule noire et compacte scande déjà, prête à exploser. Quand les premières pulsations industrielles retentissent, les Shadows investissent la scène et la messe cyberpunk peut commencer.

Pas de préliminaires. « Let me out » ouvre les hostilités comme un coup de masse. Étienne, silhouette irradiée et regard brûlant, mène le chaos avec l’assurance d’un prêcheur apocalyptique. « Kill your god », « Life and choices », « Traders must die« … chaque titre est un ordre, chaque riff un électrochoc qui secoue le pit. Les circle pits s’enchaînent sans répit, les slams pleuvent et même les plus réticents finissent aspirés par la tornade.

La scénographie est folle : ombres inquiétantes, projections hypnotiques, costumes et maquillages de cauchemar. Un shadow descend pour marquer à l’encre noire les spectateurs comme s’ils intégraient une secte. Pendant « Traders must die », des liasses de faux billets à l’effigie des membres de SHAÂRGHOT volent au-dessus des têtes, transformant la Temple en dystopie vivante.

Le set défile à une allure infernale : « Cut Cut Cut », « Great Eye », « Uman iz Jaws », « The way », « Break your body », « Something in my head »… Chaque breakdown frappe comme un marteau-piqueur, chaque beat industriel grince comme un engrenage en furie. Quand la dernière note tombe, il ne reste qu’un public trempé, essoufflé, mais incapable de quitter la scène des yeux.

MOTIONLESS IN WHITE – Mainstage 2 – 17h45

Le Metalcore en mode blockbuster

Les écrans s’illuminent et la machine gothico-metalcore américaine se met en route avec « Meltdown ». Tout est calibré au millimètre : visuels léchés, slogans projetés, effets pyrotechniques qui déchirent l’air brûlant.

Chris Cerulli, silhouette longiligne et sweat vissé malgré les 30°C passés, ne lâche pas la foule derrière ses lunettes noires. Chaque mouvement est étudié, chaque tirade préparée mais l’efficacité est redoutable. Il faut quand même rappeler que le groupe fête ses 20 ans, donc niveau rigueur ils sont calés. « Sign of life » et « Thoughts & prayers » frappent comme des uppercuts, déclenchant pogo et circle pits monumentaux. 

« Necessary Evil » et « Slaughterhouse » installent une ambiance plus crasseuse et agressive, avec leurs refrains martelés en chœur par le public. Le groupe déroule comme un bulldozer, alternant violence pure (« Voices », « Disguise ») et moments plus fédérateurs. L’apothéose arrive avec « Scoring the end of the World » : pluie de feu sur scène, poings levés, sensation d’assister à un générique de fin apocalyptique en direct.

Pour le final, « Soft » laisse place à « Eternally yours », moment plus théâtral où les confettis et les paroles projetées transforment la Mainstage en karaoké géant. Les fans hurlent chaque mot. Cinquante minutes chrono, zéro baisse de régime. Un blockbuster Metalcore comme seuls les Américains savent en livrer.

REFUSED – Mainstage 1 – 18h40

Un dernier adieu en rose et en rage

Pour leur ultime passage au Hellfest, les Suédois de REFUSED ont troqué la Warzone – leur terrain de jeu habituel – pour une Mainstage baignée de soleil. Un choix audacieux pour un groupe aussi radical dans ses propos que dans sa musique. Et de fait, l’accueil est plutôt mitigé. Devant la scène, les fans hurlent chaque parole, mais plus loin beaucoup semblent patienter pour le set de Linkin Park.

Dennis Lyxzén entre en scène tel un dandy : chemise en flanelle rose, costume sombre, sourire carnassier. S’il paraît moins possédé qu’aux grandes heures – peut-être conséquence de son souci cardiaque l’an dernier -, il reste un frontman irrésistible, mi-showman, mi-prêcheur. Et il ne tarde pas à politiser l’instant en dénonçant la montée de l’extrême droite, en rappelant la lutte des classes, en soutenant la Palestine avec un drapeau accroché sur un ampli, avant d’entraîner la foule la plus proche dans un puissant « Free Palestine ».

Côté musique, un peu plus de la moitié de la setlist fait la part belle à leur 3eme album The shape of Punk to come, jalon incontournable du punk hardcore, avec « Liberation frequency »« Worms of the senses/Faculties of the skull » ou encore « The Refused party program ». Quelques clins d’œil inattendus surgissent, comme « Pump the brakes » issu du tout premier album, ou « Rev 001 » et « Elektra » tirés de la période post-reformation. « The deadly rhythm » se voit, comme en 2019, ponctué d’un extrait du riff culte de « Raining Blood » de SLAYER, souvenir amusé d’un ancien duel horaire au Hellfest. Le final arrive vite, mais frappe fort : « New noise », repris à l’unisson, poings levés, scelle l’adieu du groupe à Clisson. Les dates 1991–2025 s’affichent en grand sur fond noir, comme pour rappeler que l’histoire est close.

CYPRESS HILL – Mainstage 1 – 20h50

Un set fumant qui fait sauter le Hellfest

Le Hellfest l’avait promis : « Out of Bounds ». Et programmer CYPRESS HILL sur la Mainstage 1 en est l’illustration parfaite. Alors que le soleil décline et qu’un parfum reconnaissable entre mille flotte déjà dans l’air, DJ Lord prend possession des platines avec un mix survitaminé qui passe sans vergogne de Metallica à The White Stripes. La transition est faite : la plaine s’apprête à passer d’un festival Metal à une block party californienne.

Les premières salves sont 100 % hip-hop : « I wanna get high », « Dr. Greenthumb », « Hits from the Bong »… B-Real, toujours imperturbable avec son flow nasillard et son spliff au coin des lèvres, mène la danse tandis que Sen Dog joue le hype man avec un enthousiasme communicatif. Les beats claquent, les visuels psychédéliques tapissent les écrans, et la fosse oscille entre groove nonchalant et bras levés.

Puis, au détour de « Cock the hammer », les choses s’endurcissent. Les guitares (samplées, certes) surgissent, la basse se fait plus lourde et le public se retrouve à scander un « Bombtrack » de Rage Against the Machine repris à plein poumons. Plus tard, grosse surprise avec « Can’t get the Best of Me », pas joué depuis 2002, ressurgit des cartons.

Le final se transforme en gigantesque trampoline humain avec la reprise de « Jump around » de HOUSE OF PAIN, qui fait bondir jusqu’aux festivaliers massés devant les autres scènes. Pas de détour par les titres les plus récents, mais une prestation qui rappelle pourquoi CYPRESS HILL reste, plus de trente ans après ses débuts, un pont solide entre deux mondes que tout oppose sur le papier… mais pas dans l’énergie.

LINKIN PARK – Mainstage 1 – 23h00

Un final en demi-teinte mais marquant

Il est temps de clôturer cette 18ᵉ édition du Hellfest avec la tête d’affiche la plus attendue de l’année, LINKIN PARK. Autant être honnêtes : à leurs débuts, on était complètement passés à côté du phénomène. Ce n’est pas qu’on n’avait rien entendu – comment échapper à « In the end » ou « Numb » dans les années 2000 ? – mais la sauce n’avait pas vraiment pris chez nous. On reconnaît pourtant depuis longtemps le talent du groupe, son poids dans l’histoire du Metal et sa popularité mondiale. Et ce soir, c’est bien la première fois qu’on les voit en live, sous leur nouvelle forme.

Dès les premières minutes, Mike Shinoda prend la parole et demande : « Levez la main si c’est votre premier concert de Linkin Park« . À notre grande surprise, on est nombreux dans ce cas. Preuve que le groupe attire encore de nouvelles têtes, malgré les années et les épreuves.

Sur scène, seule la moitié de la formation originelle est présente. Chester Bennington, évidemment irremplaçable, nous manque cruellement, et Rob Bourdon, Brad Delson ont laissé la place à Colin Brittain (batterie) et Alex Feder (guitare). Au chant, Emily Armstrong reprend le flambeau. Un démarrage un peu en retrait, quelques hésitations, mais rapidement elle se lâche sur les morceaux récents comme « The emptiness machine » ou « Heavy is the crown« , où sa voix trouve mieux sa place.

La setlist enchaîne classiques et nouveautés : « Somewhere I belong », « From the inside », « Papercut », « A place for my head »… On reconnaît, on fredonne, on sourit même mais il reste cette impression diffuse d’un « manque ». Ce supplément d’âme, cette rage, cette prestance que Chester incarnait si bien et que Mike, malgré toute sa sympathie et son énergie, ne peut combler totalement. D’ailleurs, il le dit lui-même : LINKIN PARK s’est reformé il y a un an, et c’est aujourd’hui un nouveau groupe.

Visuellement, le show est impeccable. Jeux de lumières, lasers, écrans géants, tout y est. Musicalement, ça reste solide, avec des moments forts comme « Lost », reprise au piano-voix, d’une intensité rare. Mais aussi quelques longueurs, des interludes qui cassent un peu le rythme et donnent le temps de mesurer à quel point l’ombre de Chester plane encore.

Qu’on soit fan ou non, difficile de nier que LINKIN PARK reste une machine de scène. Et ce soir, ils assument leur rôle de clôturer le festival, avant qu’un feu d’artifice spectaculaire ne vienne sceller cette édition 2025. Un final marquant, même si, pour nous, l’émotion n’a pas totalement pris racine.

Conclusion

Et voilà, les flammes se referment sur cette quatrième et ultime journée du Hellfest 2025 ainsi que sur l’ensemble de ces quatre jours hors du temps. Pour nous, ce fut bien plus qu’un marathon musical. Ce fut une véritable aventure humaine, ponctuée de rencontres, de rires, de moments partagés et d’une chaleur écrasante – et pourtant, venant du Sud-Est, on croyait être rodés !

Comme nous le disions dès le premier jour, c’était notre première participation en tant que média accrédité. Jeune webzine indépendant, animé par une passion sans concession pour le Metal sous toutes ses formes, nous avons voulu aborder ce festival avec curiosité, exigence et fidélité à nos valeurs. Des jeunes pousses aux légendes planétaires, chaque concert couvert avait le même but : vous transmettre un peu de cette énergie brute et de ce feu qui embrase Clisson chaque mois de juin.

Le bouquet final a résonné fort dans nos cœurs. Alors que les dernières notes s’éteignaient, le Hellfest a diffusé la version de « In the end » avec la voix de Chester Bennington, en ultime hommage, tandis que le ciel s’illuminait sous le feu d’artifice. Un moment suspendu, chargé d’émotion, qui restera gravé dans les mémoires.

Fatigués, lessivés, mais le sourire aux lèvres, nous repartons avec des souvenirs plein la tête et l’envie déjà brûlante de recommencer. Merci Hellfest, merci aux artistes, merci à vous qui nous lisez… et rendez-vous en enfer, l’année prochaine.

Envie de prolonger le voyage en enfer ?

Chaque journée a eu son lot de moments forts, de découvertes et de shows dantesques.
Ne manquez pas les autres chroniques complètes, jour par jour, pour revivre chaque instant comme si vous y étiez :

Lieu : HELLFEST
Ville : Clisson (44)

Date : 22/06/2025