DAGOBA enflamme le 6MIC avec BREEDING CHAOS et STONE HORNS – 26/04/2025
Vendredi 26 avril, direction le 6Mic d’Aix-en-Provence pour une soirée 100 % Metal dans la petite salle – sans crash barrières. Autant dire qu’on savait dès l’entrée que ça allait être sport, surtout pour faire quelques photos sans se faire embarquer dans un circle pit… mais c’est aussi ça qui fait tout le charme des concerts à taille humaine : la proximité, la vraie! Au programme, trois groupes du Sud venus défendre leurs couleurs : BREEDING CHAOS, STONE HORNS et bien sûr les patrons du soir, DAGOBA.
BREEDING CHAOS : L’échauffement musclé
Breeding Chaos lance la soirée avec un set de 30 minutes qui pose immédiatement les bases : du gros son, des riffs bien lourds et un univers cosmique sombre tiré de leur dernier album Distant Planets, sorti il y a quelques mois. Et ça commence direct avec le morceau instrumental éponyme, « Distant Planets », qui ouvre le set dans une atmosphère presque mystique.
Dès les premières notes, on sent que le groupe joue à domicile : dans la foule, beaucoup semblent être des proches. Au premier rang, ça bouge fort d’ailleurs et certains scandent les prénoms des musiciens. Ça donne au set une dimension presque intime, avec une vraie connexion entre le groupe et le public.
Ils enchaînent ensuite avec « Magnetic Interactions » et « Among the Gods », balançant un Death metal technique mais accessible, qui tape là où il faut. Le style reste bien présent tout au long des sept titres qui composent la setlist. La demi-heure passe très vite et les BREEDING CHAOS terminent sur l’enivrant « Abysmal Sorrow » suivi de « Bitter closure » qui nous fait redescendre en douceur… avant le prochain déchaînement.
STONE HORNS : l’explosion
Quand STONE HORNS monte sur scène, l’ambiance passe à la vitesse supérieure. Le groupe, visiblement aussi excité que le public, balance un show ultra chaud, probablement l’un des plus intenses de leur carrière. Le public, chauffé à blanc, a répondu présent dès « Rise of Apophis » jusqu’à « In the Clutches ».
Le point culminant ? Le wall of death monumental sur « Molten river », qui a secoué le 6MIC comme un séisme. Mention spéciale à Devf (le chanteur) qui tend son micro à la fosse et fait carrément monter un fan pour reprendre le refrain sur scène avec lui : gros moment de partage et d’énergie pure ! L’autre moment fort du show sur « Thebes’ Chronicle » avec Fred le chanteur d’ACOD qui rejoint le groupe et qui en profite alors pour faire monter sur scène vers la fin du titre Auré la chanteuse d’AKIAVEL (Ndlr : Akiavel était en séance de dédicace sur Aix le même jour) mais aussi plusieurs membres du public. Une communion totale entre artistes et fans, qui symbolise à merveille la fraternité de la scène Metal locale.
Pendant 45 minutes, le groupe a offert une prestation volcanique où les slams, pogo et circle pits se sont enchaînés laissant alors tout le monde sur les rotules !
DAGOBA : le Minotaure rugit !
Après ces deux sets survoltés, l’attente est palpable et la salle est en ébullition quand les lumières s’éteignent à nouveau. Dans l’obscurité, les premières notes de la bande originale du Dracula de Coppola (signée Wojciech Kilar) s’élèvent, solennelles. Une lumière rouge perce la pénombre et dévoile un backdrop monumental représentant le Minotaure, tiré de la pochette du dernier album, imposant, presque menaçant et qui semble nous défier du regard.
DAGOBA entame son set avec “Inner Sun” et dès les premiers accords c’est tout simplement l’explosion. Pas de round d’observation. Le second morceau à peine entamé, Shawter (le chanteur) demande déjà un wall of death. Autant dire que ça commence très très fort ! Ensuite, en véritable chef d’orchestre infernal, il prend le contrôle de la fosse déclenchant des circle pits et des wall of death au gré de ses gestes et le public se plie à chaque consigne. Impressionnant à voir… et à vivre !
La setlist, généreuse, aligne 14 morceaux couvrant la quasi-totalité de la discographie du groupe, à l’exception de By Night. Le groupe enchaîne ainsi des titres phares comme “The white guy”, “When winter..” ou “Maniak”. Du dernier opus, Different Breed, les marseillais jouent “Minotaur” ainsi que “Distant cry”. Un beau panorama sonore qui parle autant aux fans de la première heure qu’aux nouvelles générations car, oui, DAGOBA c’est déjà 25 ans de carrière et toujours la même rage sur scène.
Entre deux morceaux, Shawter prend un instant pour remercier le public et confier sa joie de « jouer chez nous », devant le public du Sud. Un moment simple, sincère, qui renforce encore l’intensité du lien entre le groupe et la salle.
Grosse claque aussi sur “Degree Zero”, sublimé par la présence exceptionnelle de Charlotte d’AqME à la basse pour un featuring carrément explosif.
Enfin, c’est « The things within » qui vient clore cette soirée magistrale. Ultime moment de communion : Shawter tend son micro-perche au-dessus de la foule. Le refrain est alors repris en chœur, à pleine voix. Un dernier souffle d’union, partagé entre sueur, fatigue et euphorie. Une conclusion parfaite pour clôturer cette soirée explosive.
En conclusion, une date comme on les aime : pas de barrières entre le public et les artistes. Juste du son, du cœur, de la sueur et cette énergie qui te fait sortir avec un sourire (et quelques bleus) en te disant que t’étais au bon endroit, au bon moment. Le Metal du Sud a encore prouvé qu’il sait mettre le feu. Et nous, on en redemande !