STONE HORNS – « Chimaira : Lost chronicles »
Le rugissement de la bête ne s’est jamais vraiment tu. Après avoir marqué les esprits avec l’album Chimaira, véritable manifeste de puissance et de maturité artistique, STONE HORNS revient pour sceller cette ère avec un EP court, certes, mais d’une intensité foudroyante : Chimaira : Lost chronicles, disponible depuis le 18 avril 2025.
Le groupe marseillais, pilier du Groove Death Metal, livre ici une conclusion épique à leur précédent opus, comme une dernière salve avant un nouveau chapitre. Trois titres seulement, mais trois brûlots, trois chroniques d’une fin de règne, à la fois techniques, brutaux et émotionnellement chargés.
« Outta range » nous cueille avec des solos mélodiques et techniques, injectant une dimension presque progressive. Devf (le chanteur) y montre toute sa palette, entre hurlements viscéraux et passages instrumentaux d’une finesse rare dans un genre souvent catalogué « bourrin ».
« Thebes’ chronicle », premier extrait dévoilé en novembre 2024, avait déjà mis tout le monde d’accord. En featuring avec Fred (le chanteur d’ACOD), ce morceau pose une ambiance cinématographique, alternant growls massifs et passages parlés inquiétants. Le clip, visuellement saisissant, accompagne une composition qui montre à quel point STONE HORNSs sait construire une narration sonore immersive et impactante.
Mais l’EP ne s’arrête pas là. « Beyond the Veil » tabasse sans relâche, mené par une batterie qui pilonne et des riffs aussi massifs qu’une armée en marche. C’est brut, c’est lourd et pourtant l’ensemble reste limpide dans son exécution. STONE HORNS reste fidèle à sa réputation : l’exigence de précision ne faiblit jamais.
Chimaira : Lost Chronicles n’est pas qu’un simple EP de transition. Cet opus est un condensé d’intentions, une preuve que le groupe pense chaque sortie comme un manifeste artistique et scénique.
En route vers de nouveaux horizons, STONE HORNS laisse derrière eux une dernière traînée de feu mais une chose est sûre : leur chimère n’a pas fini de rôder dans nos têtes et dans les pits.
