OLD-BLACK : « D.R.T / T.R.D »

OLD BLACK revient fracasser les tympans avec son deuxième album, D.T.R. / R.T.D., sorti le 26 septembre sur le label Music Records. Avec la promotion confiée à l’agence montpelliéraine M&O Agency, le trio haut-marnais ressort comme l’un des plus dignes représentants du Black’n’Roll hexagonal.

Né en 2006 sous l’impulsion de Old (chant/guitare), le projet d’abord solitaire s’est mué petit à petit en véritable groupe, désormais complété par « Randy » à la batterie et à présent « . » à la basse. Après un premier album provocateur Just fucking Christ (2018) et un E.P tapageur Vagabönd öf Hell (2023), ÖLD BLACK revient plus sale, plus sombre, mais aussi plus abouti.

D.T.R. / R.T.D. déploie une alchimie singulière entre un Black Metal cru et des riffs de Rock’n’Roll dégoulinant de sueur. Des morceaux comme « Tribute to prostitute » ou « Death prostitution » installent immédiatement ce climat poisseux, où le blasphème se marie à une énergie punky. La basse se taille une place centrale, ouvrant notamment le titre éponyme avec une groove qui sent autant le heavy blues que le chaos nordique.

Mais au-delà du cradingue assumé, le disque surprend par ses reliefs. « I am the new Christ » dévoile une approche plus mélodique, presque accrocheuse, tandis que « Old Black » plonge dans une noirceur torturée. Et quand le groupe lâche les chevaux sur « Total barbarism »,  c’est toute la furie primitive du genre qui explose.

Sans jamais sombrer dans la surproduction, OLD BLACK privilégie un son brut, rugueux, qui rend justice à sa démarche : oppresser, secouer, enfiévrer. L’album se vit comme une transe : quarante minutes d’un Black’n’Roll viscéral qui colle à la peau, entre odeur de bière éventée et poussière de cave. Le groupe l’indique d’ailleurs dans sa biographie : « Aucun artifice, aucune fioriture, juste du riff, de la crasse et une ambiance de vieux caveaux. »

Un retour bien marquant, qui confirme qu’OLD BLACK est un véritable artisan d’un Metal noir dégénéré et jouissif.