ASHEN HEART – « Dragons of Death »
Entre feu et acier, la bande-son idéale d’une quête épique
Préparez vos dés, affûtez vos épées et vérifiez vos points de mana. ASHEN HEART débarque avec Dragons of death, un premier album qui transforme le Death Metal mélodique en véritable quête épique.
Formé en 2021 à Nice, le groupe mené par Olivier Albalat alias « Black Dragon » (chant/basse) s’est rapidement taillé une réputation dans la scène niçoise avec son univers dark et narratif. Après un premier single « Victory » et un E.P musclé en hommage à l’univers du jeu vidéo Doom (Slay, 2022), le groupe franchit ici une nouvelle dimension, embrassant pleinement sa passion pour l’univers Donjons & Dragons. Et ce n’est pas un simple clin d’œil. En effet, Olivier est un vrai rôliste, un vétéran du D20 qui connaît ses dragons par leur nom. Les textes nous transportent dans les contrées de Féerune jusqu’à l’Averne en passant par la fameuse porte de Baldur, l’artwork de la pochette est magnifique, et les concerts voient désormais le groupe armé d’épées ! De « The mighty wizard » à « The goddess will rise again », tout est pensé comme une campagne épique, un récit composé de dix morceaux où la fureur du Metal sert la narration.
Musicalement, ASHEN HEART prouve que le Death mélodique peut encore avoir des crocs. Les guitares taillent dans le vif : riffs acérés, solos expressifs, groove implacable. La rythmique forge un socle massif, précis, presque martial. Le mix signé Gilles Giachino (Inosound Studio) et le mastering de Damien Rainaud (le frenchy installé à Los Angeles qui a travaillé avec Dragonforce et Fear Factory) apportent à l’ensemble une clarté et une puissance redoutables. C’est solide, propre et ça cogne juste.
Dragons of death mêle riffs épiques, refrains guerriers et passages progressifs qui gardent toujours l’auditeur sur le fil. L’ouverture rapide plutôt Black Metal de « The mighty wizard » qui s’enchaîne avec les riffs et la rythmique bien lourds plantent le décor et collent parfaitement avec la quête de ce magicien en soif de puissance. Mention spéciale à « Black Dragon » et « Fire », véritables hymnes pour aventuriers du chaos. ASHEN HEART ne joue pas à être héroïque : il l’est ! Ce disque transpire la passion, l’imaginaire et la rigueur. On sent le soin du détail et la volonté d’écrire une œuvre cohérente.
Alors oui, Dragons of death est une chasse au dragon, mais pas celle des contes. C’est une traversée du feu, une épopée de riffs et de cendres. Et si vous avez encore des doutes, lancez un D20 !
Un premier album aussi tranchant qu’une épée. Les dragons peuvent trembler.
